Dans son livre l’Archipel du Goulag, Alexandre Soljenitsyne écrit :
« Peu à peu, j’ai découvert que la ligne de partage entre le bien et le mal ne sépare ni les Etats ni les partis, mais qu’elle traverse le cœur de chaque homme et de toute l’humanité. »
Il est très tentant pour les gens de pointer du doigt les partis politiques ou même toute autre composition de groupes ou de personnes comme étant les responsables du mal de ce monde, mais ce que nous oublions très souvent, c’est que le mal peut provenir de chacun d’entre nous – il provient de notre propre nature. Dans ce cas, tout le monde peut faire du mal que l’on soit petit ou grand. Il est si facile de blâmer les autres pour les méfaits de ce monde, tout en ignorant nos propres responsabilités.
Il existe un proverbe français qui dit : « On voit la paille dans l’œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien ». Ce proverbe trouve son origine dans la Bible. C’est ce que Jésus disait à ses propres disciples lorsqu’ils se concentraient sur ce que les autres faisaient mal au lieu de réaliser ce sur quoi ils devaient travailler – c’est à dire eux-mêmes. (Évangile selon Luc 6: 41; Évangile selon Matthieu 7:3)
Je ne suis pas là pour dire qu’il ne faut pas dénoncer le mal qui est commis par d’autres personnes, c’est utile et c’est souvent nécessaire. Cependant ce qui est plus dur et également important à faire, c’est de reconnaître les actions que j’ai mal faites ou les propos qui ont blessé et de regarder la poutre qui est dans notre œil.
Ainsi, avant de pointer du doigt les autres pour expliquer pourquoi tout va mal dans ce monde, je devrais commencer par moi-même et reconnaître les choses que j’ai mal faites ou les propos qui ont blessé. Ensuite, lorsque les gens remarqueront que j’essaie de travailler sur moi-même, il est vraisemblable que les personnes qui m’entourent seront encouragées à faire de même.