Depuis 2019, My Dream Stead School ou « l’École mon paradis de rêves » offre une éducation de qualité aux enfants pauvres de Lagos, au Nigeria. Les parents bénéficient d’un prix abordable et ont la possibilité d’apporter des déchets recyclables pour financer la scolarité de leurs enfants. L’école est un des nombreux projets sociaux de l’association Dreams from the Slum (« Rêves du bidonville ») et travaille avec African Cleanup Initiative (« l’Initiative nettoyage de l’Afrique ») afin de financer l’école par la revente des déchets apportés aux recycleurs. Ce système génère un cercle vertueux dans un pays qui rencontre de graves problèmes tant au niveau des déchets encombrant les rues que de la scolarisation des enfants.
Les déchets, un enjeu de taille
Lagos est une ville en croissance qui compte plus de 20 millions d’habitants. Le traitement des déchets est un enjeu majeur pour tout le Nigeria. Selon un article de VOA Arique « moins de 10 % des déchets recyclables sont collectées » et « chaque année, le pays déverse 200.000 tonnes de déchets dans l’océan Atlantique. » Les Nigérians en subissent aussi les conséquences aussi au quotidien car les rues des villes, dont Lagos, sont encombrées d’ordures.
« Lorsque j’ai découvert qu’ils pouvaient collecter les plastiques pour permettre à mon enfant d’aller à l’école, mon fardeau s’est allégé »
a déclaré un parent de My Dream Stead School alors qu’elle cherchait des produits recyclables dans les poubelles des rues en revenant de l’école (tiré de cet article de Reuters en anglais). Quand les parents apportent des sacs de déchets, on les pèse sur place. Selon la quantité collectée, ils reçoivent ensuite un crédit appliquable aux frais de scolarité, aux uniformes ou à certains équipements pour leurs enfants.
Au Nigeria, l’école est officiellement obligatoire et gratuite. Pourtant, selon le site de l’UNICEF, un enfant non scolarisé sur cinq dans le monde y habite. Le système éducatif manque de financement, d’effectifs formés et de structures sécurisées. Au Nord du pays, le problème est amplifié par des conflits violents et religieux. En attendant une solution au niveau gouvernemental, My Dream Stead School a réussi à toucher plus de 169 enfants dans sa communauté.
Conclusion
Les défis écologiques et éducatifs sont importants dans ce pays d’Afrique, sans parler de leur complexité politique et sociale. Une initiative ne peut tout changer mais il est d’autant plus remarquable que des personnes y travaillent avec ingéniosité et persévérance malgré ces conditions et qu’ elles soient sources de progrès.
My Dream Stead School avait 7 élèves au moment de son ouverture et en compte aujourd’hui 120. Des travaux d’agrandissement du local sont actuellement en cours.
Sources :
https://mydreamsteadschool.dreamsfromtheslum.org/
https://www.unicef.org/nigeria/education
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMAnalyse/3010